Le buzz des jardins pollinisateurs!

Les aventures des jeunes ambassadeurs de Parcs Canada, partie 5 :

Le buzz des jardins pollinisateurs!

Par Karam Halabi

Jeune ambassadeur de Parcs Canada 2022-2023

Lors de notre voyage au parc national Fundy, mes co-jeunes ambassadeurs de Parcs Canada et moi-même avons eu la chance de visiter l’un des jardins pollinisateurs mis en place sur la côte Est dans le cadre d’un projet visant à aider les pollinisateurs en difficulté! 

Pendant notre séjour, nous avons dormi dans l’une des charmantes tentes oTENTik et, le lendemain matin, nous avons fait une courte promenade jusqu’au jardin. À première vue, le jardin pollinisateur ressemble à n’importe quel autre jardin, mais ce que nous avons trouvé, c’est un terrain de jeu biodiversifié composé de diverses plantes indigènes qui invitent toutes sortes de pollinisateurs tels que les abeilles, les papillons et de nombreuses autres espèces de pollinisateurs également!

Beaucoup d’entre nous ont déjà entendu les histoires d’abeilles ou de pollinisateurs en péril dû aux activités humaines telles que la pollution, l’utilisation de pesticides et d’herbicides, l’urbanisation, la perte d’habitat, etc. En me promenant dans le jardin, j’ai appris que les pollinisateurs sont essentiels au maintien des écosystèmes. Ils butinent le pollen de fleur en fleur pour les fertiliser, ce qui donne naissance aux graines, aux fruits et à la prochaine génération de plantes ! Des écosystèmes sains nous sont vitaux car ils stabilisent les sols, soutiennent la faune et la flore en plus de purifier l’air. En d’autres termes, la protection des pollinisateurs est cruciale, car ils sont étroitement liés à nos écosystèmes! 

En faisant le tour de la côte Est, nous avons croisé de nombreux jardins pollinisateurs sur notre chemin. À chacune de nos visites dans l’un de ces endroits, nous ne pouvions rester de glace devant ce beau projet de science citoyenne qui inspire des gens comme nous à prendre part à ces efforts de conservation. Ces jardins soutiennent les pollinisateurs en créant un habitat accueillant pour les plantes indigènes ! Lorsque j’y marchais, mon imaginaire a pris le dessus et je songeais à la façon dont je pourrais transformer mon propre jardin en un jardin aussi incroyable dans lequel des colibris ou des papillons colorés me rendraient visite! 🙂

Lors de notre promenade, nous étions accompagnés d’un expert du parc national Fundy, Neil Vinson, qui a participé à la mise en œuvre du projet (et qui y est toujours aussi impliqué d’ailleurs!)! Voici un résumé de nos conversations:

Quel est votre poste et depuis combien de temps travaillez-vous pour le parc national Fundy?

Je suis agent de gestion des ressources ici, à Fundy, où je travaille depuis neuf ans.

Pourquoi pensez-vous qu’il s’agit d’un projet de conservation important pour le parc?

Il s’agit moins d’un projet de conservation que d’un outil de sensibilisation, c’est là qu’il excelle! En tant que parc national, nous faisons déjà notre part en protégeant 206 km2 du Nouveau-Brunswick. Toutefois, en aménageant un jardin comme celui-ci, nous en faisons une vitrine et un outil d’éducation. Il montre aux gens ce qu’ils peuvent faire avec des plantes indigènes et ainsi permet d’ouvrir la discussion sur le sujet. 

Quels types de plantes retrouve-t-on dans le jardin ?

Dans le jardin, nous comptons environ 70 espèces indigènes différentes que nous avons introduites intentionnellement ou qui sont venues d’elles-mêmes. Nous maintenons que des espèces indigènes, bien qu’il y ait des mauvaises herbes invasives qui s’installent que nous devons éliminer. 

Est-ce que certains d’entre eux ont une importance pour la région ?

Celui qui me vient à l’esprit est le frêne noir. C’est un arbre très important pour les peuples autochtones puisqu’il a de nombreuses utilisations historiques et culturelles, tel que le tressage de panier par exemple.

Un jardin de pollinisateurs est-il quelque chose que les gens peuvent faire chez eux?

Absolument! C’est l’une des choses les plus géniales du projet d’ailleurs, c’est tellement accessible! Ceci fait partie des choses que l’on peut facilement faire dans notre propre jardin ou sur notre propre balcon, ou même sur n’importe quel petit morceau de terre que nous possédons en fait! C’est une bonne façon de faire un pas en avant sur le plan individuel concernant les enjeux de changements climatiques et de déclin de la biodiversité.

Les savoirs autochtones nous enseignent que tout a une raison d’être et que tout est interconnecté. Ce point de vue est également soutenu par les scientifiques qui étudient la relation entre les plantes indigènes et les pollinisateurs. 

La raison pour laquelle les plantes indigènes et leurs pollinisateurs travaillent efficacement ensemble, c’est parce qu’ils ont co-évolué au fil du temps. Par exemple, les pollinisateurs apparaissent en même temps que les plantes à fleurs, ce qui maximise le transfert et l’efficacité du pollen. Il est important de préserver ces plantes et cette faune indigène, car la perte d’une seule d’entre elles pourrait avoir des conséquences imprévues sur nos écosystèmes. Tout est interconnecté de beaucoup plus de façon que nous ne pouvons le prédire !

Nous avons passé un merveilleux moment à explorer le jardin pollinisateur du parc national Fundy ! Et en toute honnêteté, je ne m’intéressais guère aux plantes indigènes avant cette expérience. Cependant, j’y ai appris à quel point les jardins pollinisateurs sont essentiels aux écosystèmes dont nous dépendons et que les plantes et les pollinisateurs sont co-dépendants ! Cette expérience m’a donc amené une nouvelle appréciation de ces milieux. En plus de cela, certaines des plantes étaient jolies, comme l’eupatoire perfoliée par exemple, ce qui feraient un bel ajout à n’importe quel paysage ou espace extérieur, tel que mon propre jardin… 😉

– Karam

← Partie 4     Partie 6 →

English

POLICY, TERMS, CONDITIONS

#NatureForAll Newsletter

Keep up with #NatureForAll! Subscribe to our newsletter:

We respect your privacy.