Oiseaux, plages et passerelles

Les aventures des jeunes ambassadeurs de Parcs Canada, partie 4 :

Oiseaux, plages et passerelles

Par Clara Vuillier-Devillers

Jeune ambassadrice de Parcs Canada 2022-2023

Après un long et chaud trajet en voiture depuis Halifax, mes co-jeunes ambassadeurs et moi rêvions d’une baignade dans l’eau fraîche et salée de l’océan. Dès notre arrivée au parc national Kouchibouguac, la première chose que nous avons faite a été de nous rendre au centre d’accueil du parc. Une fois enregistrés pour notre camping et équipés de quelques articles à l’effigie du parc, nous nous sommes dirigés directement vers la plage pour une baignade. Nous avons décidé de suivre les recommandations d’un de nos collègues du parc et de nous rendre à la plage Kellys. Pour accéder à cette plage unique, nous avons dû traverser une passerelle au-dessus d’un marais salé et d’une lagune regorgeant de vie marine étonnante! Nous avons eu la chance de voir des cormorans, des fous de Bassan, des méduses, des escargots de mer et des bernard-l’ermite. Une fois arrivés à la plage, nous avons même appris à attraper des crabes de roche de l’Atlantique avec l’un des étudiants de l’équipe de diffusion externe du parc.

Le sable était frais sous nos pieds, tandis que les douces vagues déferlaient sur le rivage. C’est vraiment agréable d’être à nouveau sur la route plutôt que de travailler à distance depuis la maison. L’un des meilleurs aspects de ce travail est que le Canada tout entier devient votre bureau !

Il y a beaucoup de travail et d’initiatives qui se déroulent dans les coulisses afin de garder la plage propre et la faune en sécurité. Cette année, les premiers cas de grippe aviaire (H5N1) ont été signalés chez certains des oiseaux de mer du parc. La grippe aviaire est un virus naturel qui touche les oiseaux sauvages et domestiques. La maladie se transmet par contact avec les fluides corporels d’un oiseau infecté, comme les matières fécales et la salive. L’équipe de conservation des ressources travaille d’arrache-pied pour recueillir les oiseaux infectés le long des plages et des zones côtières du parc afin de prévenir la propagation massive de la grippe aviaire dans la population locale d’oiseaux marins et de faire en sorte que la visite du parc national Kouchibouguac demeure sécuritaire.

Afin d’en apprendre davantage sur les efforts déployés pour réduire la propagation de la grippe aviaire, nous avons eu la chance d’accompagner Daniel,l’un des membres de l’équipe de conservation des ressources de Parcs Canada, lors d’une promenade de nettoyage du littoral afin de retirer tous les restes d’oiseaux de mer infectés de la région.

Le personnel de Parcs Canada (Daniel) équipé d’un wagon pour nettoyer la zone de la plage.

Daniel nous a expliqué que la collecte des oiseaux de mer infectés contribue non seulement à réduire la propagation de la maladie, mais aussi à la stratégie de rétablissement du Pluvier siffleur du parc. Le Pluvier siffleur (Charadrius melodus) est un petit oiseau de rivage en voie de disparition que l’on trouve uniquement en Amérique du Nord. Ces oiseaux sont confrontés à de nombreuses menaces telles que la prédation, les perturbations humaines, la perte et la dégradation de l’habitat. Actuellement, le parc national Kouchibouguac abrite une douzaine de couples de Pluviers siffleurs qui se reproduisent chaque année, tous nichant dans le réseau d’îles-barrières du parc. Afin de favoriser le rétablissement de la population et de donner aux oiseaux un endroit sûr pour nicher, une section de la plage Kellys (qui est l’un des nombreux habitats essentiels le long des îles-barrières) est fermée et interdite aux visiteurs. L’arrivée de la grippe aviaire dans le parc représente une menace potentielle pour la population de Pluviers siffleurs et le travail de nettoyage effectué est une tentative préventive pour s’assurer qu’elle ne soit pas affectée. L’augmentation du nombre d’oiseaux de mer morts attire davantage de prédateurs, comme le renard roux, vers les dunes de sable et les zones côtières où nichent les Pluviers siffleurs. Il est primordial de prévenir l’attraction des prédateurs dans cet habitat de nidification essentiel à la population menacée.

Heureusement, lors de notre patrouille avec Daniel, nous n’avons rencontré aucun oiseau de mer mort ou infecté ! Malheureusement pour nous, nos recherches ont été écourtées par une pluie torrentielle et des éclairs le long du littoral. Après avoir couru jusqu’à la plage, trempés de la tête aux pieds, nous sommes finalement parvenus à nous réfugier au poste de secours. Là, nous avons été accueillis par des étudiants employés de Parcs Canada très sympathiques (et au sec !). Une fois la tempête passée, nous sommes retournés à notre campement pour trouver des flaques d’eau à l’intérieur de nos tentes… Leçon apprise: apporter des bâches supplémentaires la prochaine fois !

Malgré les conditions météorologiques inattendues, nous avons vraiment passé un moment extraordinaire à visiter le parc national Kouchibouguac. En suivant Daniel, nous avons eu la chance incroyable de voir de près certains des importants travaux de conservation effectués en coulisse dans les parcs nationaux afin de maintenir l’intégrité écologique et promouvoir la sécurité des visiteurs. Avec l’aide d’Environnement et Changement climatique Canada, l’équipe de Parcs Canada travaille fort pour mieux comprendre la grippe aviaire et maintenir un environnement sain dans le parc national Kouchibouguac. Alors, la prochaine fois que vous vous rendrez au parc pour profiter de la plage, n’oubliez pas de garder à l’esprit tous les efforts déployés pour la garder propre et sécuritaire pour que tout le monde puisse en profiter ! Oh, et n’oubliez pas d’apporter un imperméable et un parapluie, au cas où… 🙂

– Clara

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