Les aventures des jeunes ambassadeurs de Parcs Canada, partie 6 :
Au coeur d’un site inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO
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Par Patricia Roussel
Jeune ambassadrice de Parcs Canada 2022-2023
Notre présence sur ces riches terres ancestrales nous a fait ressentir une histoire témoin des plus grandes joies d’un peuple, des plus sombres tragédies, et qui a uni les communautés pour sa protection. Voilà l’héritage du lieu historique national de Grand-Pré – situé au cœur de son site du patrimoine mondial de l’UNESCO. Lors de notre voyage sur la côte Est, nous avons eu l’honneur de visiter ce site. Nous avons appris l’histoire qui lui a valu sa désignation de terre de l’UNESCO et nous avons participé à la célébration du 10e anniversaire de cette distinction.
À notre arrivée à Grand-Pré, nous avons fait une courte promenade vers le parc d’observation sur le chemin Old Post, où des collègues de Parcs Canada et des entrepreneurs s’affairaient à préparer la célébration commémorative de la soirée. En chemin, nous nous sommes imprégnés du paysage ancestral captivant entouré par le bassin Mina de la baie de Fundy.
Au parc d’observation, nous avons eu le privilège de nous entretenir avec Claude DeGrâce, un collaborateur de longue date de Parcs Canada et le directeur général du paysage de Grand-Pré Inc. Tout d’abord, M. DeGrâce a expliqué ce que signifie être un site du patrimoine mondial de l’UNESCO : un point de repère ou une zone reconnue internationalement et protégée par l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture pour sa valeur universelle exceptionnelle. Cette désignation prestigieuse confère à Grand-Pré la même importance mondiale et la même protection que des sites du patrimoine mondial renommés comme les grandes pyramides d’Égypte ou la Grande Muraille de Chine.
Le voyage vers la désignation de Grand-Pré comme terre de l’UNESCO a commencé en 2004, lorsque le gouvernement du Canada a inscrit Grand-Pré sur sa liste provisoire de désignation du patrimoine mondial. Grand-Pré est classé selon deux critères principaux de sélection: un exemple exceptionnel d’établissement agricole acadien traditionnel du 17e siècle, qui sert toujours de nos jours d’ailleurs, et un lieu de commémoration de la diaspora acadienne, résultat du grand déportement des Acadiens en 1755. Le succès de sa mise en candidature est dû aux efforts soutenus d’une multitude d’intervenants gouvernementaux et communautaires, dont les Mi’kmaq, les agriculteurs, les communautés environnantes, Parcs Canada, la province de la Nouvelle-Écosse et la municipalité du comté de Kings. À ce propos, M. DeGrâce a raconté comment tous ces acteurs avaient mis de côté leurs différences pour s’unir et protéger ces terres sacrées.
Après s’être installés dans notre confortable oTENTik, nous avons exploré les magnifiques jardins victoriens à l’extérieur de l’église commémorative en plus de visiter le centre d’accueil et les rives rocheuses de la plage Évangéline.
Ce soir-là, nous sommes retournés au parc d’observation pour la commémoration communautaire du 10e anniversaire de l’inscription du paysage de Grand-Pré à l’UNESCO. En parlant avec les participants de l’événement, ceci m’a ramené à la conversation que j’ai eue avec M. DeGrâce concernant l’impact qu’a eu le collectif afin d’atteindre cette distinction internationale. C’est avec émotion que j’ai pu en être témoin alors que les habitants de la région me partageait leurs bons souvenirs des levers du soleil au parc d’observation, que les membres de la communauté Miꞌkmaq ouvrait la cérémonie avec leur “chant d’honneur” et que les différents représentants se remémoraient, avec émotion, le matin du 30 juin 2012, date où la nouvelle a retenti de Saint-Petersburg, en Russie, annonçant que le paysage de Grand-Pré est devenu le 16e site du patrimoine mondial du Canada. Il y avait un immense sentiment d’amour, de fierté et de communauté qui résonnait dans les terres agricoles vallonnées de Grand-Pré.
Nous avons été extrêmement chanceux de participer à cette cérémonie en hissant le drapeau du patrimoine mondial de l’UNESCO. Personnellement, le fait de visiter Grand-Pré, de renouer avec mes ancêtres acadiens et d’avoir l’honneur de hisser un drapeau qui incarne l’unisson et la force des communautés est un souvenir que je chérirai à jamais.
– Patricia
