Les aventures des jeunes ambassadeurs de Parcs Canada, partie 7 :
Beauté naturelle et importance historique : une formule tout-en-un!
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Par Karam Halabi
Jeune ambassadeur de Parcs Canada 2022-2023
Il y a quelque chose de magique concernant les lieux historiques nationaux Fort Rodd Hill et du Phare-de-Fisgard. Lorsque mes collègues jeunes ambassadeurs de Parcs Canada et moi-même sommes arrivés pour la première fois sur le site, nous avons reçu un accueil des plus chaleureux et avons bénéficié d’une expérience de visite sans égale! Nous ne nous attendions pas à ce que ces formidables lieux historiques nationaux abritent une nature et une vie sauvage si abondante. Il va donc sans dire que nous avons été agréablement surpris. Sur le site, nous avons pu explorer de magnifiques prairies, admirer une falaise qui surplombait la plage et bien plus encore! C’était vraiment une façon extraordinaire de donner le coup d’envoi de nos aventures sur la côte ouest.
À notre arrivée, nous nous sommes promenés sur la plage et nous avons profité de la brise marine apaisante et des sons de l’océan, ce qui nous a procuré un sentiment de connexion avec les eaux. Nous nous sommes assis sur le rivage et, avec un œil attentif, nous n’avons pas tardé à apercevoir le plus mignon des bébés phoques dans l’eau, ainsi que quelques loutres de rivière enjouées qui nageaient ensemble :-)!
Nous avons eu la chance de participer à toutes sortes d’activités incroyables contenus dans la programmation de ces deux sites. D’ailleurs, nous y avons découvert l’histoire militaire et l’importance du fort Rodd Hill en plus d’avoir appris de nombreuses choses sur le phare de Fisgard et de ses nombreux gardiens à travers l’histoire.
Saviez-vous que le phare de Fisgard était le premier phare à avoir été construit sur la côte ouest du Canada et qu’il fonctionne encore aujourd’hui? Ce phare est essentiel pour guider les nombreux navires qui empruntent le détroit de Juan de Fuca. Bien que le processus soit désormais automatisé, cela n’a pas toujours été le cas.
Nous avons eu la chance de nous glisser dans la peau des gardiens de phare du passé, une profession qui était autrefois très admirée, mais dont l’attrait a diminué au fil du temps. Quoi qu’il en soit, l’entretien du phare demandait beaucoup de travail. Qui plus est, les gardiens devaient survivre sur une petite île avec peu de provisions et de nourriture. Pour autant que l’on puisse dire, être gardien de phare signifiait être isolé et accomplir de NOMBREUSES tâches! Quoi qu’il en soit, nous avons eu l’occasion unique de découvrir leurs tâches quotidiennes et leur mode de vie, ainsi que certaines de leurs histoires qui se sont terminées en tragédie, comme celle du malheureux Joseph Dare (un nom de famille pour le moins approprié). Cependant, certaines histoires ont suscité de l’espoir et ont même ouvert la voie aux femmes du Canada puisque même si elles n’étaient pas jugées aptes à devenir gardiennes de phare à l’époque, Amelia Bevis a été l’une des premières à servir comme gardienne de phare, et ce, pendant près d’un an !
Nous en avons appris davantage sur l’importance historique du lieu et nous avons pu participer à des programmes historiques incroyables qui nous ont permis de mieux comprendre les épreuves de la Première et de la Deuxième Guerre mondiale. Nous avons également eu la possibilité de découvrir les défenses côtières, les bunkers militaires secrets et les installations du site, ce qui fût assez fascinant.
Nous avons été étonnés par le programme de formation médicale de la Première Guerre mondiale et nous avons découvert certains des outils utilisés à cette époque. Avec l’aide de quelques interprètes très compétents et d’une trousse de premier soins intactement préservée, nous nous sommes plongés dans les détails de certaines pratiques médicales qui n’étaient pas pour les âmes sensibles! Cette expérience a été conçue pour être très interactive : nos sens ont été sollicités par la possibilité de toucher les outils, de voir certains cas médicaux et, croyez-le ou non, même impliquer notre odorat dans l’expérience grâce à des blocs qui reproduisaient certaines odeurs de l’époque!
Peu après, nous avons pris part au programme sur le rationnement, où des interprètes nous ont expliqué comment le Canada était devenu une centrale de production alimentaire pendant les guerres et comment les jardins de la victoire ont été mis en place par le Canadien moyen pour contribuer à l’effort.
Nous avons ensuite été marcher sur le site où nous avons aperçu deux cerfs identiques dans les prairies et de nombreuses plantes indigènes magnifiques entretenues par l’équipe de conservation des ressources. Nous nous sommes rendu compte que non seulement le site avait une histoire riche, mais qu’il regorgeait également de faune et de nature à explorer! Cela montre bien qu’il est possible de faire le plein de nature sur des lieux historiques et à des endroits où l’on s’y attend le moins!
Le soleil a été de la partie toute la journée : nous nous sommes donc rendus à la cantine, où nous avons pu goûter à des saveurs de crème glacée de l’époque; la crème glacée au gâteau au chocolat rationné a été l’une de nos préférées!
Finalement, nous nous sommes rendus au phare, où nous avons admiré un magnifique coucher de soleil sur l’horizon, avec en toile de fond, des montagnes qui ne ressemblaient à aucunes autres. Quelle excellente façon de terminer cette journée bien remplie!
Nous sommes donc retournés à notre douillette et confortable tente oTENTik, et nous nous sommes assis autour du feu de camp pour discuter et célébrer nos découvertes jusqu’à tard en soirée. J’ai omis de le mentionner plus tôt, mais c’était aussi mon anniversaire ce jour-là : je n’aurais pas pu imaginer une meilleure façon de passer mon temps. Cette expérience au fort Rodd Hill et au phare de Fisgard aux côtés de mes coéquipiers ambassadeurs et des personnes que nous avons rencontrées a vraiment été formidable et mémorable :-)!
– Karam